Arrêt programmé du réacteur n°1 – L’Alsace.fr – 6 février 2016

EDF a fait savoir ce samedi matin que l’unité de production n°1 de la centrale nucléaire de Fessenheim avait été mise à l’arrêt dans la nuit de vendredi à samedi, à 0h45.

Il s’agit d’un « arrêt programmé » (inscrit à l’agenda de l’exploitant), qui doit durer plusieurs semaines, afin de procéder à une « visite partielle » de l’unité : le tiers du combustible (uranium) va être renouvelé dans le cœur du réacteur et de nombreuses opérations de contrôle et de maintenance vont être réalisées dans les parties nucléaire et non nucléaire des installations, notamment sur la robinetterie.

L’unité n°2 reste à la disposition du réseau électrique national.

Fessenheim : les antinucléaires interpellent Hollande, Merkel et Schulz – France 3 Alsace – 6 février 2016

Les antinucléaires alsaciens ont écrit à François Hollande, à la chancelière allemande, Angela Merkel, et au président du Parlement européen Martin Schulz pour leur demander de “fermer” la centrale de Fessenheim et plusieurs sites en Europe, à la veille de leur rencontre à Strasbourg. (AFP)

“L’accident nucléaire grave est toujours possible”, estiment plusieurs associations dans une lettre ouverte adressée aux dirigeants français, allemand et européen avant leur entrevue prévue dimanche à Strasbourg. Le courrier est signé par les associations Stop Fessenheim, Stop Transports-Halte au nucléaire, Alsace Nature, le “Comité pour la sauvegarde de Fessenheim et de la plaine du Rhin” (CSFR) et par un collectif de citoyens. Les antinucléaires soulignent que la question des réfugiés, qui sera au menu des discussions dimanche entre M. Hollande, Mme Merkel et M. Schulz, ne doit pas occulter les fermetures des sites nucléaires européens.

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Uramin : pas rentable mais toujours radioactive – France Inter – 5 février 2016

Un document publié ce vendredi par WikiLeaks montre qu’Areva a abandonné son gisement de Bakouma, en Centrafrique, en 2012, sans respecter ses obligations en matière de santé et de sécurité. Le groupe nous assure avoir depuis remédié à cette situation.

L’affaire Uramin est en partie responsable de la déconfiture d’Areva. A Paris, les juges du pôle financier cherchent à comprendre comment le géant du nucléaire a déboursé en 2007 près de deux milliards d’euros pour des gisements non rentables, et surtout si cela cache une vaste escroquerie ou de la corruption. Ce que l’on sait moins, et que montre un document publié aujourd’hui par WikiLeaks, c’est qu’en 2012, Areva, dépitée, a laissé en plan sa mine centrafricaine radioactive. D’après un rapport (non daté), du “comité de suivi du processus de retrait de la société Areva Ressources Centrafrique”, créé par le ministère des mines, l’entreprise française n’aurait pas pris toutes les précautions nécessaires pour protéger ses salariés des rayonnements ionisants.

la protection des salariés en question

Ce comité rend compte d’une mission qui s’est déroulée du 14 novembre au 13 décembre 2012. Le 7, le comité croise un convoi qui ramène justement à Bangui des salariés et leurs familles, entassés dans des camions et minibus avec bagages et animaux. Les conditions de sécurité sont précaires, le site a été attaqué six mois auparavant par un groupe armé.

Les salariés ont touché des indemnités de licenciement. Mais le comité n’arrive pas à mettre la main sur leurs dossiers médicaux. La direction d’Areva, à Bangui, ne répond pas, et à Bakouma, les disques durs des ordinateurs ont été reformatés. Areva nous répond aujourd’hui qu’elle avait mis en place un suivi radiologique conforme à la réglementation. Selon le groupe nucléaire, les résultats ont été transmis ensuite à l’Agence nationale de radioprotection du pays. Areva rapporte que dans un rapport de mars 2013, l’ANR (l’équivalent centrafricain de l’ASN français) “confirme que les doses reçues par le personnel sont faibles et largement en-dessous des seuils réglementaires”.

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Nucléaire : la facture cachée du démantèlement – France Inter – 5 février 2016

Une enquête de Jacques Monin avec la collaboration de Cyril Sauvageot

Il est loin le temps de l’électricité pas chère ! EDF va devoir augmenter ses tarifs de 30 à 50% à cause du vieillissement de ces centrales, du sauvetage d’AREVA, de la construction de deux EPR (Réacteur pressurisé européen) en Grande-Bretagne. Mais un autre nuage risque de plomber un peu plus ses comptes : le démantèlement des centrales nucléaires françaises.

Un chantier qui risque de coûter très cher car lors de la construction des premières centrales dans les années 50 et 60, on ne s’est posé la question ni de leur démantèlement ni du coût. Le démarrage du démantèlement est assez récent et les mauvaises surprises s’accumulent : surcoût et méconnaissance des méthodes à employer.

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Pourquoi le parc nucléaire belge provoque-t-il des inquiétudes ? – Libération – 2 février 2016

Après plusieurs incidents, les centrales du pays essuient de fortes critiques des pays voisins, d’associations et d’agglomérations frontalières.

La mine inquiète, ils sont nombreux à défiler au chevet du nucléaire belge. Lundi, la ministre allemande de l’Environnement, Barbara Hendricks, est venue sonner les cloches du ministre de l’Intérieur belge, Jan Jambon. Avant elle, au mois de janvier, ses homologues du Luxembourg puis des Pays-Bas ont exprimé leur inquiétude face à la sécurité nucléaire belge, et les craintes des populations frontalières. Outre ces visites diplomatiques, de nombreux recours en justice et pétitions sont lancés ces derniers jours par des associations écologistes, des collectifs citoyens et par des agglomérations voisines des centrales, pour tenter de stopper certains réacteurs et donner lieu à de nouvelles expertises.

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De Flamanville à Hinkley Point, l’industrie nucléaire française sur la corde raide – Observatoire des multinationales – 2 février 2016

Alors que l’État français et EDF s’apprêtent à renflouer le groupe Areva en situation de quasi faillite, salariés, contribuables et usagers sont appelés à payer le prix de la restructuration à plusieurs milliards d’euros de la filière nucléaire française. Parallèlement, confrontée à une fronde sans précédent en interne, EDF a une nouvelle fois repoussé la décision finale de construire deux nouveaux réacteurs EPR outre-Manche, à Hinkley Point – un projet qui apparaît de plus en plus comme une fuite en avant aux conséquences incalculables. De la France à la Chine, de la Grande-Bretagne à l’Inde, les nuages s’amoncellent pour l’industrie nucléaire française.

Le mercredi 27 janvier, le Conseil des ministres a approuvé le principe d’une recapitalisation d’Areva à hauteur de 5 milliards d’euros, pour lui permettre de surmonter la profonde crise industrielle et financière qu’elle traverse. Si des actionnaires minoritaires (notamment chinois ou koweïtiens) pourraient à cette occasion faire leur entrée au capital du groupe nucléaire, c’est bien l’État français qui apportera l’essentiel de cette somme. La preuve, pour ses critiques, du fiasco de l’industrie nucléaire en général et des ambitions françaises dans ce domaine en particulier. Non seulement l’option nucléaire constitue une entrave au développement des énergies renouvelables en France [1], mais la filière ne semble même plus survivre économiquement que grâce au soutien massif des pouvoirs publics et, à travers eux, des contribuables.

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Le nucléaire belge a trouvé un accord avec l’Allemagne – RTBF – 1 février 2016

Le ministre de l’Intérieur et de la Sécurité Jan Jambon (N-VA) s’est entretenu ce lundi après-midi avec la ministre fédérale allemande de l’Environnement, Barbara Hendricks. La ministre belge de l’Énergie, Marie Christine Marghem (MR), a également assisté à l’entrevue. La rencontre s’inscrivait dans le cadre des explications que la Belgique s’est engagée à donner à ses voisins, le Luxembourg, les Pays-Bas, et donc l’Allemagne, à propos de la sécurité de nos installations nucléaires.

Voisins inquiets

On sait que la prolongation de la vie des réacteurs de Doel 1 et 2 inquiète les populations et les gouvernements des pays limitrophes de la Belgique, c’est le cas des Luxembourgeois et des Néerlandais. Tout comme la décision de relancer Tihange 2 et Doel 3 après la longue interruption de la production décidée après la découverte de micro-fissures dans les cuves des réacteurs. Le feu vert donné par l’AFCN, l’Agence Fédérale de Contrôle Nucléaire, n’a en effet pas complètement rassuré.

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Voisins de centrales nucléaires, à vos pastilles d’iode ! – terraeco – 1 février 2016

En relevant leur courrier en ce début de mois de février, les voisins de Fessenheim, de Cattenom et de dix-sept autres installations nucléaires vont se souvenir, bon gré mal gré, du danger qu’ils côtoient.

Après une série de réunions publiques, dont la dernière se tient ce 3 février à Bollène (Vaucluse) – une des quatre communes abritant le site du Tricastin –, la campagne de distribution entre dans sa deuxième phase. Dans leurs boîtes aux lettres, les personnes résidant à moins de 10 km de dix-neuf sites de recherche ou de production ont reçu une missive des pouvoirs publics les invitant à retirer gratuitement leurs pastilles d’iode en pharmacie.

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Une pétition pour “éviter un nouveau Tchernobyl” en Belgique – RTBF – 29 janvier 2016

Une pétition, lancée jeudi en fin de journée sur la plate-forme Avaaz, a récolté après moins de 24 heures plus de 330 000 signatures. Son objectif ? Appeler les parlement et gouvernement belges, ainsi que tous ceux des Etats-membres concernés, à “procéder immédiatement à une nouvelle évaluation de l’impact environnemental transfrontalier” des réacteurs de Doel et Tihange.

“Selon les experts, l’Europe pourrait être confrontée au risque nucléaire le plus grave depuis Tchernobyl, à cause du redémarrage par la Belgique de deux vieilles centrales pleines de fissures”, avance la pétition, dont on ignore encore l’origine.

Ses créateurs, inquiets des incidents répétés dans les réacteurs du pays, estiment que la Belgique ne peut officialiser le prolongement de ses centrales “sans que les pays voisins n’aient leur mot à dire”.

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