Tepco abandonne l’exploration du réacteur 1 pour cette année – Fukushima Diary – 28 janvier 2016

 

Le 28 janvier 2016, Tepco déclare abandonner l’exploration robotisée du réacteur 1 pour cette année.

Selon l’hypothèse de Tepco, le réacteur 1 est supposé avoir du combustible fondu accumulé au fond de sa PCV (Primary Containment Vessel = Enceinte de confinement primaire).

Il était prévu d’envoyer en mars un robot dans la PCV mais Tepco abandonne cette idée.
Selon eux, le combustible se serait accumulé dans une eau radioactive trop trouble pour pouvoir y envoyer le robot d’exploration. Ils affirment que leur robot ne pourrait même pas y fonctionner. Tepco a donc décidé de repousser cette inspection d’un an.
À la place, ils prévoient de descendre des dosimètres et des caméras ailleurs dans la PCV.
En fait, au cours de leur précédente exploration d’avril dernier à l’endroit supposé ils n’avaient pas trouvé trace de combustible fondu.

Ce combustible fondu n’a jamais été ni observé, ni confirmé.

http://www.tepco.co.jp/nu/fukushima-np/roadmap/images1/images1/d160128_08-j.pdf

EPR anglais : EDF peine à boucler son plan de financement – Les Echos – 26 janvier 2016

EXCLUSIF – Le projet de 18 milliards de livres pèse trop lourd pour l’électricien public, qui doit en prendre 66,5 %. L’électricien met la pression sur son actionnaire, l’Etat.

Cela devait être « le conseil des bonnes nouvelles », selon l’expression d’un dirigeant d’EDF. Celui où pouvait être prise, notamment, la décision finale d’investissement pour le projet de construction de deux EPR à Hinkley Point en Grande-Bretagne, deux ans et demi après l’annonce officielle du projet. Las, le conseil d’administration d’EDF prévu ce mercredi ne fera sur le dossier qu’un « point d’information » approfondi. Selon nos informations, EDF peine à boucler le plan de financement de ce projet de 18 milliards de livres (23,7 milliards d’euros au cours actuel), et dont il doit prendre 66,5 %, aux côtés d’actionnaires chinois.

Il y a deux ans, EDF avait bâti un plan de financement dans lequel il prenait 40 à 50 % des parts, ce qui lui permettait de ne pas consolider l’investissement dans ses comptes et ainsi de ne pas le faire peser trop lourdement sur son bilan. Areva devait en détenir 10 %, et des actionnaires étrangers le solde. Mais les difficultés d’Areva, conjuguées au retard de l’EPR en construction à Flamanville (Manche), ont changé la donne à l’automne : Areva ne participera pas au tour de table, et seuls les investisseurs chinois (CGN), qui y voient une porte d’entrée pour développer leurs propres réacteurs en Europe, participeront au consortium, à hauteur de 33,5 %.

Prix de marché au plus bas

Mais pour EDF, qui doit financer le projet sur fonds propres et le consolider dans son bilan, l’équation s’avère de plus en plus difficile. Les contraintes financières se sont multipliées ces derniers mois (pertes de parts de marché, alourdissement du devis de Cigéo, rachat d’Areva NP, etc…). Dernier élément en date, et non des moindres : les prix de l’électricité sur le marché de gros se sont écroulés, perdant 20 % en deux mois, à 28 euros par mégawattheure (Mwh), quand EDF a inscrit, dans ses prévisions de moyen terme, 37 euros/Mwh… Un enjeu à plus de 2 milliards d’euros de marge brute en 2017 pour EDF.

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Meuse: un mort et un blessé sur le chantier du site d’enfouissement des déchets nucléaires de Bure – Yahoo – 26 janvier 2016

Un technicien a trouvé la mort et un de ses collègues a été légèrement blessé dans l’effondrement mardi d’une galerie sur le chantier du site controversé d’enfouissement des déchets nucléaires de Bure (Meuse), où des vérifications sont en cours.

L’éboulement est survenu dans une galerie en cours de forage où étaient effectués des relevés géophysiques, a indiqué la préfecture de la Meuse dans un communiqué.

L’accident a coûté la vie à un technicien de la société Eiffage, et “un de ses collègues est légèrement blessé”, a précisé la préfecture, ajoutant que la galerie avait été entièrement évacuée et que des vérifications de stabilité étaient en cours. Les secours avaient précédemment fait état d’un blessé grave.

Une cellule psychologique a été mise en place pour les employés.

C’est la deuxième fois qu’un accident mortel se produit sur ce site, fortement contesté par les associations antinucléaires, où doivent être enfouis à terme des déchets hautement radioactifs aux confins de la Meuse et de la Haute-Marne.

En 2002, un ouvrier avait été écrasé par un tube d’aération dans le puits d’accès principal, à plus de 200 mètres de profondeur, provoquant l’arrêt du chantier pour cinq mois.
En décembre 2001, un ouvrier avait été blessé après une chute de 11 mètres dans le même puits.
– “Abandon immédiat du projet” –

Baptisé Cigéo, le projet supervisé par l’Agence nationale pour la gestion des déchets nucléaires (Andra) doit accueillir les déchets les plus radioactifs du parc nucléaire français (3% du total) à 500 mètres sous terre, ainsi que ceux ayant la durée de vie la plus longue.

Récemment, le ministère de l’Ecologie et de l’Energie a estimé son coût à 25 milliards d’euros.
Un des deux types de déchets qui doivent être stockés sont dits de “haute activité vie longue”: il s’agit principalement des résidus hautement radioactifs issus du traitement des combustibles usés, dégageant de la chaleur. Le volume de ces déchets est estimé à environ 10.000 m3, dont 30% sont déjà produits.

Les autres déchets prévus sont dits “de moyenne activité à vie longue”, et seraient stockés les premiers. Leur volume est estimé à 70.000 m3, dont 60% déjà produits.

Ces deux types de déchets représentent 3% du volume total des déchets radioactifs produits en France, mais concentrent plus de 99% de la radioactivité.

A cheval sur quatre petites communes totalisant aujourd’hui quelques centaines d’habitants, le projet engage les générations futures pendant des dizaines de milliers d’années, ce qui a généré de nombreuses protestations.

Les associations antinucléaires dénoncent “une gigantesque poubelle atomique de 300 ha en surface et 15 km2 de galeries souterraines”, et pointent l’obsolescence des matériaux devant servir à contenir ces déchets.

“La folie tue à nouveau”, a commenté l’une d’elle, le Cedra, en réagissant à l’éboulement mortel survenu mardi.

Jugeant “préférable” que l’accident se soit produit “avant que les déchets nucléaires ne soient enfouis” -tout en “regrettant” le décès- l’Observatoire du nucléaire a “exigé l’abandon immédiat du projet”.

Les antinucléaires avaient intenté une action en justice contre l’Andra, qu’elles accusent de “mensonge”.

Elles lui reprochent d’avoir sous-estimé volontairement la richesse du sous-sol de Bure -des nappes souterraines d’eau chaude- pour faciliter l’implantation du futur centre dans cette zone rurale. Déboutées fin mars 2015, elles ont fait appel.

S’il est entré en phase de conception industrielle, il reste plusieurs étapes décisives avant la mise en service de Cigéo, prévue en 2025.

Il doit notamment être validé par le Parlement. Le gouvernement a annoncé l’an dernier qu’un texte spécifique serait présenté en 2016, après avoir tenté de faire avancer le dossier via un article de la loi Macron, finalement censuré par le Conseil constitutionnel.

Un accord des députés aurait permis au mieux à la construction des installations de stockage de débuter à l’horizon 2020.

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MEUSE : ÉBOULEMENT SOUTERRAIN SUR LE SITE DE BURE, UN MORT ET UN BLESSÉ GRAVE – L’Est Républicain – 26 janvier 2016

L’accident a eu lieu ce mardi vers 12 h 30. Des opérations de secours sont en cours.

Les sapeurs-pompiers de Meuse ont été appelés pour un éboulement dans le site souterrain de Bure. L’accident a eu lieu vers 12 h 30.

L’accident a fait un mort et un blessé grave, selon les secours.

Les secours sont intervenus ce mardi matin sur le site du projet Cigéo, qui doit accueillir à terme les déchets nucléaires les plus radioactifs à 500 mètres sous terre. Aucune information n’a encore été communiquée sur les causes de cet accident..

Un poste de commandement a été mis en place sur le site géré par l’Andra, à l’extérieur. Le service sauvetage-déblaiement est en cours d’intervention. Une cellule de crise a été mise en place. Une conférence de presse est prévue à 15 h.

Nucléaire : Hollande espère, mais les EPR indiens ne sont pas pour demain – Libération – 26 janvier 2016

Le président de la République dit avoir «bon espoir» de vendre six réacteurs EPR à l’Inde d’ici un an. Mais le projet de construire la plus grande centrale atomique à Jaitapur, dans l’Ouest du pays, se heurte à bien des écueils : opposition de la population, zone réputée sismique, coût de l’électricité encore prohibitif…

Transformé en marchand de Rafale à l’occasion de sa visite d’Etat en Inde, François Hollande a aussi des réacteurs EPR dans sa mallette de représentant de commerce du made in France. Le Président a ainsi partagé lundi son «espoir de conclure d’ici un an» les négociations technico-commerciales concernant la construction de six réacteurs nucléaires EPR (réacteur pressurisé européen) dans la localité de Jaitapur, située à 300 kilomètres au sud de Bombay (ouest). L’accord de principe avait été signé par les deux gouvernements en 2010 déjà. Il a pour but de créer la plus puissante centrale atomique du monde, d’une capacité de 9 900 Mw.

Mais le projet s’est enlisé depuis face aux nombreux obstacles : une grande partie de la population locale s’est farouchement opposée au rachat de ses terres. Et les agriculteurs qui ont souvent accusé le gouvernement d’invoquer une «situation d’urgence» pour réquisitionner leur terrain, restent très mobilisés, forts du soutien de plusieurs ONG internationales comme Greepeace. Fin mai, la presse locale rapportait également que 300 bateaux de pêcheurs ont défilé devant les murs d’enceinte de la future centrale, seules structures construites jusqu’à présent, pour s’opposer à la création d’un «nouveau Fukushima».

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Areva, du modèle intégré au démantèlement – Romandie – 25 janvier 2016

Paris – Depuis sa création en 2001 avec l’ambition d’être un champion sur l’ensemble du cycle de l’atome, le groupe nucléaire Areva a essuyé de lourds revers qui ont conduit l’Etat français, son principal actionnaire, à amorcer son démantèlement pour assurer sa survie.

Issu de la fusion de la Compagnie générale des matières nucléaires (Cogema) et de la Franco-américaine de constructions atomiques (Framatome), le groupe se lance rapidement dans une stratégie d’expansion tous azimuts, sous l’impulsion d’Atomic Anne, son ancienne patronne Anne Lauvergeon.

Loin de la rigueur de l’abbaye cistercienne d’Arevalo (Espagne) qui a inspiré son nom, Areva acquiert en 2004 la branche transmission et distribution d’électricité d’Alstom, baptisée Areva T et D, avant de la revendre six ans plus tard à Alstom et Schneider Electric.

En 2007, le groupe rachète la société minière canadienne Uramin à prix d’or: 2,5 milliards de dollars (1,8 milliard d’euros à l’époque, environ 2,3 milliards actuels). Mais la richesse en minerai de son principal gisement se révélera très inférieure aux prévisions et l’opération tournera au fiasco financier.

Après le départ d’Anne Lauvergeon, évincée en 2011 avec l’aval de l’Elysée sous la présidence de Nicolas Sarkozy, Areva divise par cinq la valeur comptable de cette société et inscrit dans ses comptes d’importantes provisions, de près de 1,9 milliard d’euros.

En 2014, la Cour des comptes pointe des zones obscures dans ce rachat et dénonce les faits au parquet national financier, qui ouvre une enquête préliminaire puis saisi les juges d’instruction.

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Les antinucléaires maintiennent la pression pour la fermeture de Fessenheim – France 3 Alsace – 24 janvier 2016

Les associations françaises et allemandes contre le nucléaire ont organisé ce dimanche après-midi un rassemblement à Fessenheim. 200 personnes y ont participé pour exiger la fermeture rapide et sans condition de la centrale. Les militants réclament au gouvernement un calendrier.

Des militants antinucléaires des deux côtés du Rhin se sont rassemblés ce dimanche 24 janvier à Fessenheim. Inquiets des risques que présente la centrale électrique, il réclame l’arrêt définitif des deux réacteurs les plus anciens de France dans les plus brefs délais.

Cet arrêt figurait dans le programme électoral de François Hollande d’ici 2016 avant d’être repoussé. Les associations antinucléaires craignaient que cette fermeture ne soit conditionnée par l’ouverture de l’EPR de Flamanville mais fin 2015, le gouvernement a annoncé le lancement de la procédure de fermeture indépendamment de l’avenir du site bas-normand.

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Sombre avenir pour EDF – le JDD – 24 janvier 2016

EDF va supprimer 5% de ses effectifs et céder plus de 10 milliards d’euros d’actifs d’ici à trois ans. Alors que l’État lui demande de sauver Areva.

Au tour d’EDF d’être plongée dans la crise. L’année 2015 avait vu le fabricant de centrales nucléaires Areva frôler la faillite en annonçant près de 5 milliards d’euros de pertes. Et 2016 sera l’année du tournant pour EDF, qui va devoir apprendre à vivre comme une entreprise privée. L’électricien a annoncé jeudi 3.350 suppressions de postes en France et prévoit plus de 10 milliards d’euros de cessions d’actifs d’ici à trois ans.

Les mauvaises nouvelles se multiplient. Le groupe fait face à 37 milliards d’euros de dettes et à des investissements colossaux dans les dix prochaines années : 55 milliards pour la maintenance des centrales, 16 milliards pour l’EPR en Grande- Bretagne. Sans oublier le centre de stockage des déchets nucléaires qui vient de lui coûter 800 millions d’euros supplémentaires. “EDF doit être économe”, confie son PDG, Jean-Bernard Levy, au JDD. L’entreprise diminuera tous ses coûts. Et personne ne sera épargné.

Pas même l’État, son actionnaire à 85%, qui prélève chaque année 2 milliards d’euros de dividendes. “L’État doit cesser de traiter EDF comme une vache à lait”, s’agace un administrateur du groupe. Depuis son introduction en Bourse, il y a dix ans, l’entreprise s’endette un peu plus chaque année pour financer le dividende qu’il verse à son actionnaire. Mais la tirelire est vide. Et l’État semble en avoir pris conscience. “Toute la filière nucléaire doit faire des efforts. L’État aussi”, reconnaît-on à Bercy.

Areva a besoin de 4 milliards

Mercredi, l’électricien officialisera son offre de rachat de 2,5 milliards d’euros pour la filiale réacteurs Areva NP. Un investissement incompréhensible dans ce contexte d’austérité. Mais son actionnaire, l’État impécunieux, l’a poussé à voler au secours du spécialiste de l’atome. Officiellement pour restructurer la filière nucléaire. Aussi pour limiter le montant du chèque que l’État devra signer pour recapitaliser Areva. C’est la prochaine étape. Selon un bon connaisseur du dossier, au moins 4 milliards d’euros seront nécessaires pour combler les pertes d’Areva, voire 3 de plus pour couvrir le litige sur l’EPR finlandais, qui n’a pas été provisionné dans les comptes du groupe.

Selon nos informations, Bercy avait prévu de vendre des titres de Safran, Engie (ex-GDF Suez) et Orange pour financer l’augmentation de capital d’Areva. Difficile de céder des parts de l’opérateur mobile en ce moment alors qu’il négocie le rachat de Bouygues Telecom. De son côté, le cours de Bourse d’Engie a beaucoup baissé. Il y a trois ans, l’ancien PDG d’EDF, Henri Proglio, avait proposé à l’État de vendre 10 % d’EDF pour réinvestir dans la filière. À l’époque, cela aurait rapporté les 4 milliards d’euros nécessaires.

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France-EDF n’exclut pas de céder une partie de RTE-Lévy – Zonebourse – 24 janvier 2016

Le président d’EDF, Jean-Bernard Lévy, n’exclut pas de céder une partie du capital de RTE, la filiale en charge du réseau français de transport d’électricité, mais entend que le groupe reste présent dans les activités de réseau.

“Vendre certains actifs non stratégiques pour financer notre développement est une obligation”, déclare-t-il dans une interview publiée par le Journal du Dimanche.

“Nous l’avons fait en Autriche, en Hongrie, au Portugal, aux Etats-Unis. Mais EDF restera un groupe intégré avec des activités de production, de réseau et de vente d’électricité, de gaz et de chaleur, et de services énergétiques”, ajoute-t-il.

“Je ne ferme pas la porte à une cession d’une partie de RTE, mais nous devons rester présents dans les activités de réseaux”, indique encore Jean-Bernard Lévy.

De même, le président d’EDF déclare que le groupe pourrait céder des parts de son projet britannique, qui prévoit la construction avec des partenaires chinois de deux centrales nucléaire de type EPR et pour lequel il prévoit d’investir 16 milliards d’euros.

“Lorsqu’il sera bien avancé, avant la fin de la construction, et que tout le monde aura vu à Flamanville que l’EPR est un réacteur exceptionnel, nous pourrions revendre des parts à d’autres investisseurs, comme c’était prévu il y a quelques années”, dit-il.

Jean-Bernard Lévy s’inscrit en faux contre les déclarations des syndicats, selon lesquelles EDF serait au bord de la rupture, assurant que le groupe “est en bonne santé” et reste le premier investisseur de France.

Il justifie les suppressions de postes annoncées cette semaine – entre 2.300 et 4.200 en France sur la période 2016-2018 et sans licenciement – par le fait que “le marché de l’électricité ne croît pas et la concurrence s’accélère.”

“L’an passé, nous avons perdu 30% de nos parts de marché dans les entreprises. Et nous ne leur vendons plus l’électricité à des tarifs réglementés mais à des prix de marché nettement inférieurs. C’est un changement radical”, dit-il.

“Nous devons nous adapter à ce nouveau monde”, ajoute-t-il. “EDF doit être agile et économe pour assumer ses ambitions. Nous allons baisser tous nos coûts et cela passe aussi par les dépenses de personnels. En 2018, les effectifs seront revenus au niveau de 2012.” (Yann Le Guernigou)

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Gabon: les travailleurs des mines demandent des indemnisations à Areva – RFI Afrique – 24 janvier 2016

l y a 55 ans, le Gabon sortait de ses terres sa première tonne d’uranium. Depuis, l’exploitation d’uranium au Gabon a pris fin en 1999. A l’occasion de cet anniversaire, d’anciens ouvriers de la Comuf devenue Areva se sont réunis en assemblée générale samedi 23 janvier à Libreville. Ils exigent d’être indemnisés par Areva pour avoir été exposés à de fortes radiations.

Ils sont tous vieux et disent être malades. Ils estiment avoir été exposés durant leur carrière à de fortes radiations d’uranium.

Le témoignage de cet ancien ouvrier de la Comuf est poignant : « Je transportais la boue à l’usine. C’était du minerai pur. J’étais seul au fond des mines. Actuellement, je suis malade : des boutons qui sortent de mes deux pieds enflés. Ils ont vu à la biopsie que c’est une tumeur. Mais jusqu’alors, ils ne réagissent pas. Voilà le papier qu’ils m’ont donné. Je suis abandonné par Areva. Ils ne se sont pas occupés de moi. »

Autre témoignage : « J’étais chargé de boutefeu, c’est-à-dire l’utilisation des explosifs. J’ai le cœur gros. Mon cœur est gros. Ma tension va jusqu’à 21. »

« 440 personnes sont décédées »

Sous la pression des ONG internationales et d’anciens salariés français, Areva a fini par créer un Observatoire de santé en 2010. Cinq ans après, cet Observatoire n’a pas encore décelé un seul cas de maladie liée à l’uranium.

« 440 personnes sont décédées. Sur les 440, il y en a 325 qui sont mortes d’infection pulmonaire. C’en est trop. Aujourd’hui nous disons trop, c’est trop », a déclaré le président du Mouvement des anciens travailleurs de la Comuf.

A ce jour, le collectif ne veut plus entendre parler de l’Observatoire de santé d’Areva. Il exige une indemnisation de tous les anciens travailleurs et leurs ayants droit.

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