Nucléaire: signature à Paris d’un accord de coopération avec l’Afrique du Sud – Romandie – 14 octobre 2014

Paris – La France a signé mardi un accord de coopération pour le développement du nucléaire civil avec l’Afrique du Sud, qui prévoit de s’équiper de nouveaux réacteurs nucléaires, a constaté l’AFP.

Le chef de la diplomatie française Laurent Fabius et la ministre de l’Energie sud-africaine Tina Joematt Pettersson ont paraphé au Quai d’Orsay cet accord intergouvernemental relatif à la coopération pour le développement des utilisations pacifiques de l’énergie nucléaire.

L’Afrique du Sud avait indiqué vendredi qu’elle s’apprêtait à signer un tel accord de coopération avec la France, après un récent accord-cadre avec la Russie, mais elle n’avait pas donné de date.

Le projet de l’Afrique du Sud d’acheter six à huit nouveaux réacteurs (9.600 MW), en complément de la centrale existante de Koeberg (sud), est dans les cartons depuis les années 2000.

Ce marché suscite l’intérêt du russe Rosatom, mais aussi d’Areva. Le géant français de l’atome a salué dans un communiqué la signature de l’accord, qui constitue un jalon majeur en vue de la construction de nouveaux réacteurs dans le pays.

Areva est prêt à soutenir ces projets, notamment à travers sa technologie de réacteur de troisième génération EPR, a-t-il ajouté.

Ce réacteur est déjà en construction en Chine, mais aussi en France (Flamanville) et en Finlande, où les chantiers ont subi d’importants retards et dépassements budgétaires. 

L’EPR a également été sélectionné par EDF dans le cadre de son projet de construction d’une centrale nucléaire à Hinkley Point, en Angleterre, qui vient d’obtenir le feu vert de Bruxelles. 

Areva est un partenaire important de l’industrie nucléaire sud-africaine depuis la construction de la centrale nucléaire de Koeberg, près du Cap, dans les années 1970, a rappelé le groupe. 

A l’issue de ce projet, le groupe est resté un acteur de premier plan en Afrique du Sud, notamment à travers la fourniture de composants et services nucléaires. 

En septembre, Areva avait annoncé la signature d’un contrat d’environ 300 millions d’euros avec la compagnie publique d’électricité sud-africaine Eskom pour remplacer les générateurs de vapeur de la centrale de Koeberg.

Le groupe Areva, actuellement en difficulté, s’était fixé pour objectif de vendre dix EPR à l’horizon 2016, mais son patron Luc Oursel avait indiqué en août que le groupe n’était pas à quelques années près. 

La signature de l’accord coïncide avec l’ouverture au Bourget, près de Paris, du premier salon mondial de la filière nucléaire, auquel le ministère sud-africain de l’Energie doit participer, mais aussi avec le vote à l’Assemblée nationale sur le texte du projet de loi sur la transition énergétique.

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