Centrale nucléaire de Tihange : le Luxembourg plaide pour la fermeture – Le Quotidien – 6 janvier 2016

Les centrales de Doel et de Tihange sont dans le collimateur des pays voisins de la Belgique. Les Luxembourgeois plaident pour la fermeture de Tihange. La rencontre entre les autorités luxembourgeoises et belges est prévue le 18 janvier prochain et le Comité national d’action contre le nucléaire fera partie du voyage.

C’est toute une délégation qui va se rendre le 18 janvier prochain en Belgique, emmenée par le secrétaire d’État au Développement durable, Camille Gira, pour rencontrer le ministre de la Sécurité et de l’Intérieur du Royaume, Jan Jambon. Les pays voisins de la Belgique s’inquiètent de l’état de son parc nucléaire, alors que les incidents se sont répétés ces dernières années sur les sites de Doel et de Tihange.

Les discussions ne concerneront que le site de Tihange, situé à 175 kilomètres de Luxembourg par l’autoroute, et qui a connu de nombreux déboires. En 2012, plus de 2 000 fissures ont été découvertes à Tihange 2, un site qui compte trois réacteurs mis en service dans les années 70 et 80.

« Les rapports officiels du régulateur n’apportent pas vraiment de réponse sur l’origine de ces fissures. Ils nous disent qu’il n’y a pas de problème, sans connaître l’évolution de ces fissures. De nouvelles analyses détaillées de la cuve seront menées dans deux ou trois ans, mais d’ici là, comment la cuve fonctionnera-t-elle? », interroge Roger Spautz.

Contacté par Le Quotidien, le chargé de la campagne «nucléaire» au sein de Greenpeace et membre du Comité national d’action contre le nucléaire, déclare que ces échanges bilatéraux ont du bon parce que le Luxembourg se déplace en nombre. « Il ne s’agit pas seulement d’une réunion entre deux ministres, mais la délégation luxembourgeoise comprend aussi des députés et des représentants de la société civile. C’est en somme tout un pays qui vient s’exprimer », constate Roger Spautz qui faisait partie de la délégation en visite à Paris, en juillet dernier, auprès de l’Autorité pour la sûreté nucléaire (ASN).

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