RETOURS FORCÉS DANS LES ZONES ÉVACUÉES DE FUKUSHIMA 2 – Mediapart – 24 janvier 2016

Nous avons rapporté le mois dernier de quelle façon des citoyens suppléent aux carences et approximations des organismes publics en prenant de vraies mesures de la radioactivité. Parlons maintenant de la mobilisation que cette prise de conscience de la réalité cachée engendre.

Nous avons rapporté le mois dernier de quelle façon des citoyens suppléent aux carences et approximations des organismes publics en prenant de vraies mesures de la radioactivité.

Mme Yoshida a écrit* : SVP, faites savoir au public français que dans la ville de Koriyama, sur le chemin de l’école d’une longueur de 2,5 km, il existe des endroits où l’on détecte 100 fois plus de radioactivité qu’avant l’accident nucléaire.

Ces citoyens organisent également des “vacances sanitaires” pour la désintoxication des enfants. Comme le gouvernement ne reconnaît pas le risque sanitaire, ce sont des groupes de bénévoles qui s’en occupent. Parfois les écoles aussi prennent l’initiative de déplacer des classes à l’extérieur des zones contaminées.

Actuellement, il y a plus de 20 poursuites judiciaires dans le cadre de l’accident nucléaire. Nous avons établi un comité de coordination des groupes de victimes afin de créer un grand mouvement unificateur, dit M. Sakamoto* qui en est le leader. En voici quelques-unes :

A Namié, 117 habitants ont porté plainte contre TEPCO pour exiger que le taux maximum de décontamination revienne à 1 mSv/an d’ici à 2020 (il est actuellement à 20 fois plus). En cas d’échec de TEPCO, ils réclament 224 000 euros de dommages chacun. 480 autres habitants de la commune pourraient encore se joindre à cette plainte collective.

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