Archives de catégorie : Actualités

Baisse de charge à Tihange 2 en raison d’une fuite d’eau sur un circuit auxiliaire – 7 sur 7 – 24 janvier 2016

Le réacteur de Tihange 2 a subi une baisse de charge “conséquente” dimanche, en raison d’une “petite perte d’eau sur un circuit auxiliaire de la salle des machines”, a confirmé le porte-parole de la centrale nucléaire de Tihange, Serge Dauby. “Mais on est toujours sur le réseau”, a-t-il indiqué.

“Pour ne prendre absolument aucun risque, nous avons volontairement réduit la charge afin d’intervenir sur le circuit concerné”, a ajouté le porte-parole.

“Un incident tout à fait mineur”
Pour l’instant, les équipes techniques analysent les différentes options permettant de résoudre le problème. “Dès que l’intervention aura été effectuée, nous ré-augmenterons la charge. C’est prévu pour demain/lundi mais ça pourrait aller plus vite comme ça pourrait prendre plus de temps”, a encore expliqué Serge Dauby selon qui “le fait de ne pas être à l’arrêt facilitera la relance”.

“C’est un incident tout à fait mineur, qui n’a rien à voir avec la zone nucléarisée”, a enfin affirmé le porte-parole en assurant que “tout est fait dans un respect total des procédures”.

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Centrales nucléaires : “EDF n’a plus les moyens de construire seul” – le JDD – 23 janvier 2016

ENTRETIEN – Le PDG d’EDF, Jean-Bernard Levy, lève le voile sur la santé financière du groupe. “EDF n’a plus les moyens de tout construire seul” et doit être “économe”, confie-t-il. Pour réduire les effectifs de 5%, un départ en retraite sur cinq ne sera pas remplacé.

Pouvez-vous apporter des précisions sur la suppression de 5% des postes chez EDF?
Il y a quarante ans, EDF a beaucoup embauché pour la construction du parc nucléaire français. Aujourd’hui ces salariés partent en retraite et nous avons beaucoup recruté ces cinq dernières années pour anticiper leur départ. Nous allons continuer à embaucher, de 1.000 à 2.000 personnes chaque année, mais en ne remplaçant que quatre départs sur cinq en retraite. En France, dans la maison-mère, d’ici à 2018, la baisse des effectifs représentera environ 5% de nos 67.000 salariés, soit 3.350 postes. Cet effort de maîtrise de la masse salariale sera similaire dans le reste du groupe, en France et à l’étranger.

Est-ce le signal qu’EDF va mal?

EDF est en bonne forme, mais vit une transformation rapide et indispensable pour rester le grand électricien qu’il est. Le marché de l’électricité ne croît pas et la concurrence s’accélère. L’an passé, nous avons perdu 30% de nos parts de marché sur le marché des entreprises. Et nous ne leur vendons plus l’électricité à des tarifs réglementés, mais à des prix de marché nettement inférieurs. C’est un changement radical. Nous devons nous adapter à ce nouveau monde. EDF doit être agile et économe pour assumer ses ambitions. Nous allons baisser tous nos coûts, et cela passe aussi par les dépenses de personnel. En 2018, les effectifs seront revenus au niveau de 2012.

L’entreprise est-elle “au bord de la rupture”, comme le disent les syndicats?

Absolument pas. EDF est en bonne santé et nous restons le premier investisseur de France. Mais la fin du monopole est bien réelle, et nous devons résister à la concurrence, voulue par les régulateurs européens. En France, nos parts de marché reculent, donc on ne doit pas prendre de retard. Notre dette est élevée et nous devons faire des arbitrages sur nos activités futures. Nous n’avons plus les moyens de tout garder à l’étranger, ou de tout construire seuls. C’est pour cette raison que le moment venu, dans quelques années, nous devrons peut-être trouver des partenaires pour le renouvellement du parc nucléaire en France, comme nous le faisons déjà en Grande-Bretagne.

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La Finlande n’entend pas jouer un rôle dans le dossier Areva-TVO – Les Echos – 21 janvier 2016

HELSINKI, 21 janvier (Reuters) – L’Etat finlandais n’a aucun rôle à jouer dans le différend en cours entre Areva et son client TVO au sujet du retard pris par la construction d’un réacteur nucléaire de type EPR en Finlande, a déclaré jeudi à Reuters une source gouvernementale finlandaise.
Le ministre français de l’Economie, Emmanuel Macron, a déclaré mercredi qu’Areva et TVO avaient un mois pour trouver un moyen de régler le différend qui les oppose sur ce dossier, en précisant en avoir discuté en début de semaine avec son homologue Olli Rehn.

Teollisuuden Voima (TVO) et le consortium emmené par Areva se réclament mutuellement plusieurs milliards d’euros dans le cadre d’une procédure d’arbitrage international sur les retards et les dépassements de coûts du chantier du réacteur Olkiluoto-3 (OL3).
“En Finlande, il n’est pas possible que l’Etat donne des instructions à des entreprises privées. Olkiluoto-3 est strictement du ressort des deux entreprises”, a dit la source , ajoutant qu’aucun calendrier n’avait été arrêté et que le gouvernement n’interviendrait en aucune manière dans la procédure d’arbitrage en cours.

Un porte-parole de TVO s’est refusé à tout commentaire sur les propos d’Emmanuel Macron mais a déclaré que le différend était du ressort des entreprises concernées.
A la différence d’Areva, détenu à 87% par l’Etat français, TVO est une entreprise privée.

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Nucléaire : les contrevérités françaises sur le choix allemand – Terraeco – 21 janvier 2016

Oui, nos voisins ont lâché l’atome. Mais dans le même temps, ils relancent le charbon, polluent et font exploser la facture des consommateurs. Des accusations méritées ?

Sous des airs d’élève modèle, l’Allemagne cacherait mal une transition énergétique bancale. Le refrain est populaire dans les discours médiatiques et politiques français. Au lendemain de la COP21, Maud Fontenoy, déléguée à l’environnement du parti Les Républicains, y allait de son couplet : « Les Etats qui ont choisi de réduire la part du nucléaire (…) ont augmenté leurs émissions de gaz à effet de serre, affirmait l’ex-navigatrice dans Le Monde. L’Allemagne, pour un surcoût annuel de 27 milliards d’euros, réexploite des mines de charbon à ciel ouvert. »

En décidant de se priver de l’atome après 2022, l’Allemagne serait devenu un contre-exemple ? L’attaque n’est pas l’apanage de la droite. En 2014, Ségolène Royal raillait ces pays qui, tandis qu’ils arrêtent leurs réacteurs, « rouvrent des centrales à charbon » et « achètent en France de l’électricité d’origine nucléaire ». Passage en revue des raccourcis, exagérations et contrevérités sur le sujet.

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Les énergies renouvelables ont plus que jamais la confiance des Français – Le Moniteur – 21 janvier 2016

Le baromètre 2016 de Qualit’EnR démontre un effondrement de la confiance dans les énergies fossiles et nucléaires, tandis que les énergies renouvelables sont plébiscitées. Une aura qui tarde cependant à se traduire en intentions d’équipement.

Les Français aiment les énergies renouvelables. D’après la vague 2016 du baromètre réalisé depuis 2011 par OpinionWay pour Qualit’EnR, 96 % des Français souhaitent voir se développer les énergies renouvelables. Un score en progression et qui écrase toutes les autres énergies, fossiles ou nucléaires. Seul le gaz naturel reste plébiscité par une majorité de Français (65 %), mais un repli de 15 points en trois ans. Le charbon, le gaz de schiste et le fioul se situent tout en bas des préférences, avec une chute particulièrement marquée pour le charbon en cinq ans, puisqu’il est passé de 43 à 16 % de souhaits de développement dans les prochaines années. Le nucléaire enregistre lui aussi une chute spectaculaire, de 54 à 39 %. Ces résultats étonnent, dans un contexte de prix des hydrocarbures particulièrement bas. Mais la COP 21, couplée avec une sortie progressive de la morosité globale et un début d’hiver anormalement doux, ont redoré l’image des énergies renouvelables dans l’esprit des Français.

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Le contexte en matière de sûreté nucléaire et de radioprotection est préoccupant. L’ASN reste vigilante – ASN – 20 janvier 2016

A l’occasion de la nouvelle année, l’ASN, par la voix de son président M. Pierre-Franck Chevet, a présenté le 20 janvier, à son siège de Montrouge, ses vœux à la presse.

M. Pierre-Franck Chevet a fait le point sur les enjeux auxquels l’ASN est confrontée et aux priorités stratégiques pour la sûreté nucléaire et la radioprotection en 2016.

Il a souligné que « le contexte en matière de sûreté nucléaire et de radioprotection est préoccupant ».

Ce jugement résulte de trois constats :

« La sûreté nucléaire et la radioprotection sont confrontées à des enjeux sans précédent » :

« La poursuite du fonctionnement des centrales nucléaires au-delà de 40 ans n’est pas acquise : les conditions de cette poursuite restent encore largement en débat », a souligné P. – F. Chevet. Cela suppose de garantir le maintien, au-delà du quatrième réexamen de sûreté, de la conformité des équipements importants pour la sûreté aux exigences qui leur ont été fixées initialement, de maîtriser leur vieillissement et de renforcer la sûreté au regard des exigences pour les nouvelles installations. L’ASN souligne que ses premiers avis concernant le périmètre des études à mener sur le parc nucléaire seront donnés début 2016 et que la position générique sur les améliorations proposées sera prise a priori en 2018. L’ASN prendra ensuite position réacteur par réacteur à partir de 2020.

« D’ici 2017, l’ASN va recevoir les rapports de réexamen de sûreté d’une cinquantaine d’installations du cycle du combustible ou d’installations de recherche qui sont pour majorité des installations anciennes ». Des enjeux de sûreté importants se posent pour la poursuite d’exploitation des installations nucléaires anciennes du CEA et d’Areva. L’ASN a déjà acté l’arrêt d’installations qui ne pouvaient atteindre les exigences de sûreté les plus récentes. Pour la plupart de ces installations, ces rapports constitueront la première réévaluation de sûreté depuis leur création et devront être l’occasion d’améliorations notables en matière de sûreté.

« Le déploiement des mesures post Fukushima doit se poursuivre ». L’ASN a fixé, entre 2014 et 2016, des exigences complémentaires pour la mise en place du noyau dur sur les sites des centrales nucléaires d’EDF ainsi que pour les sites des installations du cycle du combustible et de recherche qui présentent le plus d’enjeux. Ces décisions fixent des exigences complémentaires pour renforcer la prévention et la limitation des conséquences d’un accident grave affectant, par exemple, le cœur des réacteurs ou les piscines d’entreposage du combustible irradié. Elles imposent aussi des dispositions renforcées pour la gestion d’une crise par l’exploitant. L’ASN a engagé une analyse détaillée des dispositions proposées par AREVA, le CEA et EDF en réponse à ses décisions, notamment celles concernant le noyau dur. Le Groupe permanent d’experts sur les réacteurs nucléaires se réunira en 2016 pour examiner les différentes dispositions.

« Des difficultés dans la construction d’installations nucléaires nouvelles » (EPR, RJH, Iter).
Concernant l’EPR, le contrôle du chantier se poursuit et l’anomalie de teneur en carbone de la cuve fait l’objet d’une instruction approfondie. Malgré les retards dans la construction du RJH et d’ITER, l’ASN considère que les chantiers sont menés de manière satisfaisante sur le plan de la sûreté. Concernant le site de Creusot Forge d’Areva, l’ASN évaluera son organisation sur la période 2005 – 2015 à partir de l’examen des fabrications réalisées sur cette période, dans le but de comprendre les processus ayant conduit aux anomalies sur les calottes de cuve de Flamanville 3 et évaluera la prise en compte du retour d’expérience des anomalies génériques passées.

« Les industriels sont en situation économique et financière difficile».

Dans un contexte de réorganisation, l’ASN sera attentive à ce qu’ils retrouvent des capacités financières adaptées à l’exercice de leurs responsabilités, et à ce qu’ils maintiennent les compétences essentielles et les investissements de sûreté.

« C’est dans ce contexte exigeant que l’ASN a demandé un renforcement significatif de ses moyens »

Une réflexion sur le financement du contrôle est nécessaire afin d’assurer durablement à l’ASN et à l’IRSN des moyens humains et financiers adaptés aux nouveaux enjeux.
P. – F. Chevet a souligné que l’ASN donnera la priorité dans l’immédiat au contrôle des installations en fonctionnement ; les instructions liées aux installations nouvelles étant mises de côté provisoirement en attendant qu’une solution soit trouvée.

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EDF : le projet des EPR anglais suscite des craintes – Les Echos – 19 janvier 2016

EXCLUSIF – La CFE-CGC pointe les risques industriels du projet de construction de deux EPR à Hinkley Point. Selon nos informations, EDF prévoit une durée de construction de seulement 6 ans.

A quelques jours d’une possible décision d’investissement d’EDF, le 27 janvier en conseil d’administration, pour son projet de construction de deux EPR à Hinkley Point, en Grande-Bretagne, des inquiétudes s’expriment au sein de l’électricien public. « Hinkley Point représente un investissement énorme au regard de la capitalisation boursière du groupe et de sa situation financière. Nous y voyons des risques financiers, industriels et juridiques », pointe-t-on à la CFE-CGC, qui a prévu d’interpeller les salariés et le conseil mercredi.

Le syndicat des cadres n’est pas le seul à tirer le signal d’alarme : dans les points « les plus préoccupants » qui ont justifié le lancement d’un droit d’alerte le mois dernier, les élus CGT, FO et CFDT du comité central d’entreprise d’EDF SA demandent aussi des explications sur « les modalités économiques de la construction d’Hinkley Point C, le détail des dépenses, l’engagement et le financement du projet ». Le projet aura de fait une incidence financière majeure sur le groupe : le coût du projet est évalué à 18 milliards de livres (en coût courant, soit 23,7 milliards d’euros au cours actuel), dont EDF prendra 66,5 %.
Dérapages

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DÉCISION RETENTISSANTE DU CONSEIL D’ÉTAT SUR LE NUCLÉAIRE – Radio 1 – 19 janvier 2016

Six ans après l’entrée en vigueur de la loi Morin, le Conseil d’État a rendu récemment une série de décisions historiques sur le contentieux du nucléaire. Depuis sa toute première jurisprudence du 7 décembre 2015 sur l’indemnisation des victimes des essais en Polynésie, la plus haute juridiction administrative impose désormais clairement à l’État de prouver que le risque d’irradiation était négligeable pour les victimes. Une décision qui va désormais réellement permettre d’augmenter le rythme des indemnisations !

Nos confrères de Tahiti Infos s’en étaient fait l’écho en décembre dernier, le Conseil d’État vient de rendre une série de décisions retentissantes dans le contentieux des victimes des essais nucléaires. Alors qu’en 2015, 160 jugements et 39 arrêts avaient été rendus par des tribunaux ou cour administratives d’appel sur ce contentieux, le Conseil d’État est venu jouer son rôle d’arbitre suprême du droit administratif le 7 décembre dernier pour la toute première fois. Pour sa première « jurisprudence » en la matière, le Conseil d’État a posé un principe très proche de la jurisprudence en vigueur au tribunal administratif de Papeete et particulièrement favorable aux victimes.

Centrales nucléaires en Normandie. De l’info et de l’iode, mais pas assez, selon les Verts – Normandie Actu – 19 janvier 2016

La distribution de pastilles d’iode aux riverains situés à moins de 10 km des centrales nucléaires a débuté. Les écologistes demandent l’extension dudit périmètre à 100km. Détails

L’Autorité de sûreté nucléaire (ASN) a lancé, lundi 11 janvier 2016, une nouvelle campagne d’information et de distribution préventive de comprimés d’iode autour des centrales nucléaires françaises. 500 000 foyers et établissements recevant du public et les 5 000 communes situées à moins de 10 kilomètres d’une centrale nucléaire sont concernés par cette campagne. En Normandie, Europe Écologie-Les Verts défend l’extension du périmètre de distribution à 100 kilomètres. « Les dispositions prises à l’heure actuelle sont lacunaires et ne respectent pas le principe de prévention comme en atteste la situation dans d’autres pays européens », condamnent les militants. La Normandie compte trois sites nucléaires EDF : à Penly et Paluel, en Seine-Maritime, ainsi qu’à Flamanville dans la Manche où un quatrième site est encore en construction.

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